Matière à réflexion
Un outil de communication n’est, en soi, ni bon ni mauvais. C’est sa conception et son usage qui déterminent son intégration dans une démarche d’écoresponsabilité. Une communication éco-responsable repose sur un questionnement constant, tout en visant l’efficacité, l’utilité et le sens.
Adopter une communication écoresponsable exige de l’engagement, de la prise de recul, de la sincérité et de la cohérence. Cette démarche vise à atteindre une forme de sobriété tout en maintenant une pertinence dans les messages et les moyens utilisés.
Une communication ne peut réellement être éco-responsable que si, dès sa conception, on s’interroge sur la nécessité de sa création. Évaluer l’intérêt de développer un nouvel outil ou contenu en fonction des besoins du public et des objectifs de la structure émettrice constitue déjà un premier pas vers l’éco-responsabilité.
La transition vers une communication éco-responsable implique une approche globale, où chaque stratégie, action et message sont conçus dans le respect des principes du développement durable. Cela suppose de prendre en compte l’ensemble du processus, de l’identification du besoin jusqu’à l’utilisation par la cible, en passant par la production et la livraison.
Quelques pistes pour limiter les impacts des activités de communication
- Privilégier la durabilité des contenus : créer des contenus réutilisables sur plusieurs supports ou dans le temps, en veillant à limiter les mentions qui peuvent rapidement devenir obsolètes.
- Adopter une approche centrée sur la cible : ajuster les contenus aux besoins réels du public pour garantir leur pertinence et leur impact.
- Intégrer des critères de développement durable dans les cahiers des charges destinés aux prestataires.
- Se former : développer des compétences en numérique responsable, accessibilité, organisation d’éco-manifestations, etc. (voir la rubrique "Ressources").
- Évaluer les actions de communication : définir des objectifs SMART (Spécifiques, Mesurables, Acceptables, Réalistes, Temporellement définis), assortis d’indicateurs de performance adaptés.
- Attribuer une durée de vie aux supports : anticiper dès leur conception leur pertinence dans le temps afin de limiter la production de contenus rapidement obsolètes.
- Encourager des pratiques responsables : partager de bonnes pratiques au sein des équipes et avec les fournisseurs, par exemple à travers des chartes (éditoriales pour les réseaux sociaux, d’utilisation des Emails, des éco-manifestations, etc.).
- Mutualiser les ressources : organiser à l’échelle d’un bâtiment, d’un quartier ou d’un territoire le partage des outils et supports de communication.
Nos questions : eh oui, on en a plein !
- Analyse de l’éco-responsabilité : Comment évaluer l’impact environnemental et sociétal de nos campagnes ? Quels messages sont réellement reçus ? L’éco-responsabilité des supports est-elle comprise et acceptée ? Quel périmètre évaluer pour mesurer l’impact ? Comment en calculer les effets ?
- Mutualisation des ressources : Comment organiser le partage des matériels et ressources à l’échelle d’un territoire entre les professionnels de la communication, de l’événementiel et du print ?
- Construction des indicateurs : Quels sont les indicateurs d’écoresponsabilité pertinents ? Comment les construire, les suivre et les rendre compréhensibles pour tous ? Comment éviter qu’ils deviennent des objectifs en eux-mêmes et les utiliser plutôt comme des outils d’éclairage des actions menées ? (Voir la rubrique "Ressources")